Pour favoriser cet esprit de bienveillance, l’établissement a décidé de mettre en place la « Méthode de préoccupation partagée ». 

Cette méthode, utilisée avec succès depuis 40 ans en Finlande, en Australie, au Canada et en Suède, se compose d’entretiens individuels avec les élèves qui ont été impliqués ou témoins de situations d’intimidation. 

Elle consiste en une série d’entretien avec les intimidateurs présumés, les témoins ou des élèves de la classe, etc., et cela sur une période de 15 jours. L’objectif n’est pas la recherche de vérité pour sanctionner, mais de faire prendre conscience du mal-être d’un camarade et de trouver ensemble des solutions. Cela encourage l’empathie pour « l’élève ciblé », c’est l’ensemble de la dynamique sociale qui est modifiée. Il s’agit de remplacer la méfiance par la confiance, l’hostilité du groupe par des interactions apaisées. 

Les membres de l’équipe NAH (Non au harcèlement) mènent également des entrevues avec l’élève « victime » d’intimidation. L’objectif est de briser le cercle vicieux de l’isolement, de développer le sens du contact et de renforcer la confiance en soi.

 Il est important de souligner que la mise en place de cette méthode ne signifie pas que l’établissement renonce à imposer des sanctions. Elle n’est simplement pas considérée comme la réponse immédiate à une situation d’intimidation. Cette mesure est laissée à la discrétion du chef d’établissement si la situation s’aggrave après un délai de quinze jours ou si elle est jugée trop grave pour être gérée par cette méthode.